Volones :
Cette appellation vient du verbe volo (définition du Gaffiot = vouloir, désirer,  = idée de volonté).
« VOLONES. On appela soldats volontaires des esclaves au nombre de huit mille, qui, après le désastre de Cannes, s'offrirent volontairement pour le service militaire » Festus.

Tout ce qui va être dit se rapporte à l’époque républicaine, en ces temps le soldat devait être citoyen romain, tout citoyen était un soldat en puissance, il devait avoir quelque chose à défendre, bien sur sauf les pauvres (capite censi), il faudra attendre Marius pour les voir intégrer les légions. Ce citoyen peut être appelé à tout moment en cas de grand danger (tumultus) ou une fois par an (dilectus).Sous l’empire, avec les troupes auxiliaireset les soldats des armées des Etats vassaux, les armées romaines étaient parfaitement pourvues, elles ont besoin de personne, l’Etat n’a plus besoin de faire appel à des esclaves  la seule exception fut sous Marc Aurèle lorsque la peste sévissait: « …et appela les esclaves au service militaire, comme cela s'était fait lors des guerres puniques. Il nomma ces troupes Volontaires, à l'exemple des Volons. » Histoire Auguste, vie de Marc Aurèle, XXI.
Ce terme de « volones » désignait le plus souvent des esclaves volontaires qui étaient incorporés en cas de manque d’hommes libres, ce qui arriva lors de la seconde guerre punique, après la bataille de Cannes, 8.000 esclaves furent alors enrôlés, ils servirent avec tellement de courage que leur récompense fut la liberté : « Cette levée eut encore un aspect nouveau par suite du manque d'hommes libres et de la nécessité : huit mille jeunes esclaves valides, après qu'on eut demandé à chacun s'il voulait servir, furent achetés par l'Etat et armés. » Tite Live, XXII, 57.
 « Cependant en sortant des quartiers d'hiver, T. Gracchus avait entendu quelques soldats murmurer et demander s'ils ne combattraient jamais comme hommes libres. Il avait donc écrit au sénat, non pas tant ce qu'ils demandaient que ce qu'ils avaient mérité. "Jusqu'à ce jour, disait Gracchus, il les avait trouvés pleins de courage et d'ardeur, et pour être de vrais soldats, il ne leur manquait que d'être libres." Le sénat s'en remit à lui pour faire ce qu'il jugerait dans l'intérêt de la république. Alors, avant d'en venir aux mains avec l'ennemi, Gracchus leur déclare "que l'instant est venu pour eux de conquérir cette liberté qu'ils avaient longtemps attendue; que le lendemain le combat allait s'engager dans une plaine sans accident de terrain, découverte de tous côtés, où, sans craindre aucune embuscade, le vrai courage déciderait la victoire: que celui qui rapporterait la tête d'un ennemi, il le déclarerait libre à l'instant même .. » Tite Live, XXIV,14.
Puis ce mot désigna un esclave qui était autorisait à avoir des armes sur lui ou à avoir accès à des armes dans l’unique but de défendre son maitre.

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