Janiculum ou Janicule :

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Une longue crête sur la rive droite du Tibre, s'étendant presque plein nord, opposée à l'Aventin qu'on appelle aujourd'hui Monte Mario sur à peu près cinq kilomètres. La colline était toute proche  de « l’ager vaticanus » et était souvent confondue avec lui, elle était parfois appelé Mons Vaticanus (Hor. Carm. I.20.7). Elle est séparée du plateau arrière par une longue dépression, et elle-même n'est pas entièrement continue, étant partiellement interrompue au sud, à l'ouest et au nord-ouest du Vatican par des vallées naturelles et artificielles. Le mot de « Janicule » est maintenant limité à la partie de la crête immédiatement opposée à la ville. Le point le plus élevé de la crête dans son sens le plus large est l'extrémité nord, Monte Mario, à 146 mètres au-dessus du niveau de la mer, et le point le plus élevé dans la ligne du mur d'Aurélien est à l'ouest de l'église actuelle de S. Pietro in Montorio, 69 mètres. À la porta Aurelia (porta S. Pancrazio), elle mesure environ 82 mètres de haut et à une courte distance plus à l'ouest, environ 81. La hauteur moyenne de la crête au-dessus du « campus Martius » est de 60 à 70 mètres. Cette crête est une formation appartenant à la période du Pliocène ancien et composée principalement d'une marne gris bleuâtre, très utilisée pour la fabrication de briques et de poteries, et de sable de mer jaune, de grande valeur pour la construction.

Le nom était généralement expliqué par les anciens comme signifiant «la ville de Janus », parfois, apparemment, comme la «porte» (Fest. 104). L’association entre la colline et Janus était sans doute due à la présence ici d'un culte du dieu, qui a ensuite été expliqué comme l'un des premiers rois de l’endroit. Aucune trace de ce culte n'existait à l'époque historique, mais elle peut être déduite de celle de Fons ou Fontus, le fils réputé de Janus. Selon Pline (HN III.68), le nom d'origine de cet endroit était Antipolis (Pagus Ianiculensis).
Ancus Martius aurait fortifié le Janicule afin qu'il ne soit pas occupé par une force hostile :
Le Janicule aussi est lié au corps de la ville, non par défaut de terrain, mais pour garantir cette position contre les surprises. On atteignit ce but, non seulement par le moyen d'un mur prolongé jusqu'aux habitations, mais par un pont de bois, le premier qu'on éleva sur le Tibre, et qui rendit facile le passage d'une rive à l'autre. Tite Live, I, 33.
et pendant la république un garde était toujours posté sur la colline tandis que les comices centuriates se réunissait sur le Champ de Mars mais il n'y a aucune preuve de fortification avant l'achèvement de travaux au premier pont permanent sur le Tibre, le pont Aemilius en 142 avant J.C. Toutes les constructions de l'époque était probablement au sommet de la crête, près de la porta Aurelia dans l’alignement du mur d'Aurélien de nombreuses années après. Ce fut le premier point d'attaque pour Marius et Cinna dans les guerres civiles.

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