Cet article est tiré d’un dictionnaire d’antiquités romainesTemple d’Esculape AEDES AESCULAPIUS
Cet article est tiré d’un dictionnaire d’antiquités romaines
Le temple d’Esculape fut érigé sur l’ile Tibérine peu après 291 avant J.C. suite à une peste qui sévit à Rome en 293 avant J.C. Une ambassade fut envoyée à Epidaure en 292 avant J.C. pour ramener la statue du dieu Esculape. Elle revint en 291 avant J.C. ne rapportant pas la statue mais un serpent découvert sous elle. Celui-ci, une fois arrivé à Rome, s’échappa et trouva refuge sur l’ile du milieu du fleuve.
Toute l’ile a été consacrée au dieu de la médecine. Pour parler de lui, on employait le qualificatif d’Aedes ou de Templum. En plus d’être un lieu religieux et un hôpital, étant bâti en dehors du pomerium, il servait de lieu de réception et d’hébergement pour les ambassades étrangères. D’après une citation de Varron, de quelques inscriptions retrouvées et de témoignages d’archéologues, le temple aurait été reconstruit ou restauré vers la fin de la République, peut-être en 62 avant J.C Ce temple était décoré de fresques. Il est tout à fait probable qu’il y est eu d’autres restaurations durant l’Empire. Peut-être sous Antonin le Pieux mais il n’existe aucune preuve directe seulement des vraisemblances. De nos jours, il ne reste plus aucune trace de ce temple, on ne peut que supposer qu’il occupait l’emplacement actuel de l’église S. Bartolomeo dont quelques unes des colonnes de la nef pourraient être des éléments de réemploi de ce temple ou de son portique. De nombreuses inscriptions le concernant ont été découvertes dans les environs.
Commentaires du rédacteur du site :
- L’empereur Marc Aurèle pensait que le dieu Esculape était un protecteur de sa dynastie.
- Suétone, Claude, 25, 4 :
Quelques citoyens, pour s'épargner la peine de les guérir, avaient fait exposer leurs esclaves malades dans l'île d'Esculape. Claude décréta que tous ceux qu'on exposerait ainsi seraient libres, et qu'en cas de guérison, ils n'appartiendraient plus à leurs maîtres. Il ajouta que, si quelqu'un tuait son esclave au lieu de l'exposer, il serait tenu coupable de meurtre.
