Les Voyages :
Les Romains ne craignaient pas de voyager mais étaient quelque peu casaniers par rapport aux grecs. Ceux qui en avaient les moyens envoyaient leurs enfants au loin, surtout en Grèce où ils assistaient aux cours des rhéteurs et des philosophes très connus. Les voyages se faisaient surtout par mer, sur des navires de commerce. Cette navigation était stoppée les mois d’hiver par précaution pour éviter les catastrophes navales. Il n’y avait pas de paquebots et les passagers devaient trouver un embarquement par eux-mêmes, c’était un navire marchand qui n’offrait aucun confort mais dont le trajet commercial correspondait à l’attente du voyageur. Un écrit grandement instructif sur la navigation ancienne nous est fournit par les différents épitres de l’apôtre Paul.   
 

Si on voyageait par terre, on faisait une halte chez des connaissances ou des correspondants, il n’y avait pas d’industrie hôtelière. Les seules auberges qui existaient étaient sales, mal famées (prostitution, vol etc.), seuls les plus pauvres s’y arrêtaient. Il n’en demeure pas moins que voyager était le privilège d’une élite ou des commerçants qui accompagnaient leurs marchandises comme cela se faisait à cette époque. Ces voyages permirent aux Romains de se rendre compte de l’étendue de leur empire ; avec eux, on assista à une exploration poussée de différents pays qui le composait. C’est sous le Haut-Empire qu’elles se développèrent le plus, tel Germanicus qui partit à la découverte archéologique de l’Egypte, des rives de la Baltique où il perdra une grande partie de sa flotte.
Comme de nos jours, le voyage imposait des habits différents de ceux de la ville ; pas questions d’être revêtu d’une toge, elle sera portée par les diplomates une fois arrivés. Les vêtements de voyage étaient la tunique ou les tuniques enfilées les unes sur les autres suivant les besoins, on mettait dessus un manteau selon la saison, ce dernier était doté d’un capuchon. Aux époques de grosse chaleur, on portait un chapeau à larges bords.
Suivant les différents buts des voyages, on utilisait tel ou tel véhicules. Commençons par la ville, on voyait beaucoup de litières et de chaises à porteurs, moyens de transport confortables mais lents ; ils permettaient de se déplacer malgré la loi qui interdisait la circulation des véhicules à roues dans la journée à cause du bruit qu’ils faisaient. D’une ville à l’autre et suivant ce que l’on voulait transporter, les communications se faisaient à l’aide de toute une série de chariots attelés de chevaux, de mulets ou de bœufs. C’est ainsi qu’on employait souvent le « plastrum », charrette à deux roues pleines tractée par des bœufs ou des mulets.
  ---- Plastrum

Pour des charges plus lourdes, on se servait du « serraculum » qui avait des roues plus petites.
Les personnes voulaient aussi vite que possible, à cet effet, ils se servaient d’un « cisium », espèce de cabriolet rapide et léger. Ils pouvaient en louer chez les « cisiarii » que l’on trouvait aux portes des villes. On trouvait aussi le « carpentum » qui était un ancien char de guerre, qui était maintenant bâché.
                                                                     ---- Carpentum
                           Cisium                                                                                                     
Le plus employé fut le « raeda », sorte de berline.
----Raeda

Les Romains ne connaissaient pas le collier de garrot. Les bêtes étaient harnachées que d’une bricole et ainsi ne pouvaient utiliser qu’une partie de leur puissance, une pleine charge ne pouvait excéder guère que de 500 kilos.
Il ne sera pas parlé ici du réseau routier qui était très développé, en premier à des fins militaires. Tout le monde connait ses qualités.

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