Préteurs
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C'était des magistrats qui possédaient un imperium inférieur à celui des consuls et les secondaient. On peut dire que c'était un troisième consul aux ordres des deux autres. C'était une sorte de Ministre de la Justice avant la lettre, ils s'occupaient de tout ce qui était judiciaire et ils se devaient de donner des jeux.
Les historiens de notre époque pensent que praetor pourrait venir d'un terme étrusque purthene.
Après avoir disparu avec l'apparition du décemvirat, la charge renaît vers 366 avant J.C., elle est alors l'apanage des patriciens.
" ... les patriciens accordaient un consul à la plèbe, la plèbe accordait au parti des nobles un préteur, chargé de rendre la justice à Rome, et choisi parmi les patriciens "
Tite Live, VI, 42. Tr A. Flobert.
Le premier praetor plébéien n'apparaît qu'en 337 avant J.C.
A partir de 241 avant J.C., ils sont deux (César portera leur nombre à 10, il sera de 18 sous l'Empire). Auguste fixera leur nombre à douze, sous Tibère, il y en aura seize. Le nouveau est dit : préteur pérégrin ( praetor peregrinus ), il devait instruire les procès entre non citoyen et citoyen ou entre non citoyen et non citoyen. Celui qui s'occupait de la Ville ( praetor urbanus) ne devait pas la quitter plus de dix jours de rang.
Lorsqu'il prenait possession de sa charge, il précisait par un édit de quelle façon il allait conduire les différentes procédures que déterminait la loi, il suivait toujours ce qui avait été fait par ses prédécesseurs en rajoutant quelque chose de son cru. Sous Auguste, leur nombre sera ramené à douze, comme on l'a vu plus haut, nombre que Sylla avait édicté. Ils avaient le pouvoir consulaire lorsque les deux consuls étaient absents de la Ville. Ils pouvaient présider tous les comices.
Comme un ancien magistrat (consul ou préteur) devenait, après avoir exercé son mandat, gouverneur d'une province (par tirage au sort sortitio provinciarum ), ces dernières se multipliant rapidement, on assista à la création de nouveau préteurs pour les régir. C'est ainsi qu'en 227 avant J. C., deux nouveaux furent nommés pour régir la Sicile et la Sardaigne puis en 197 avant J. C. encore deux nouveaux pour les provinces espagnoles.
"Deux jours après eurent lieu les comices prétoriens. On créa cette année, pour la première fois, six préteurs, car le nombre des provinces s'augmentait et l'empire romain s'étendait de jour en jour." Tite Live, XXXVII, 27, 6.
Sous l'Empire, à part les préteurs urbains et pérégrins qui conservèrent leurs attributions juridiques, les autres s'occupèrent de diverses tâches importantes (trésorerie du Sénat, présidence de tribunaux etc.). A cette période, le préteur urbain hérita du pouvoir judiciaire des édiles. Hadrien codifia ces règles qui devinrent, alors, des obligations.
Sous la République, ils étaient élus par les comices centuriates réunis au Champ de Mars, juste après les consuls. Ils devaient avoir 40 ans.
Sous le Bas-Empire, il était indispensable d'occuper cette fonction pour qui voulait accéder au Sénat.
Ils avaient droit à six licteurs.
