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Mime = Mimus
C’est le nom, en Grèce comme à Rome, par lequel on désignait une catégorie de drame. Le mime romain se différenciait beaucoup des mimes grecs. (…)
Chez les Romains, le mot « mimus » désignait une espèce de pièce théâtrale dramatique aussi bien que les acteurs qui la jouait. Il est sur que ils ne se sont pas inspirés des Grecs de l’Italie Méridionale. Le « mimus » romain était d’origine locale. Les mimes grecs étaient écrits en prose et le mot « mimus » n’a jamais désigné un acteur mais si l’on s’en servait pour évoquer quelqu’un, il voulait dire que cette personne faisait des grimaces. Les mimes romains faisaient des imitations d’évènements que l’on pourrait qualifier d’insensé et pour la plupart d’indécents ou d’obscènes. Le genre ne différait guère de la comédie sauf par le fait de l’emploi continuel du geste. Le dialogue n’était pas complètement banni des mimes romains mais ne représentait qu’une infime partie de la représentation ; à l’origine de Rome, des mimes semblent avoir existé au cours de funérailles, un ou plusieurs acteurs  (mimi) mimaient de façon burlesque la vie du défunt. S’il y en avait plusieurs leur chef s’appelait l’archimime.
À ses funérailles, le premier pantomime (Sed et in funere Fauor archimimus) nommé Favor, qui représentait l'empereur et contrefaisait, selon la coutume, ses paroles et ses gestes, demanda publiquement aux gens d'affairesSuétone, Vespasien, 19
A la fin de la République, de telles farces étaient représentées dans les théâtres mais elles n’atteignirent leur plein succès qu’à l’époque de César ; c’est seulement à ce moment que des auteurs de mimes sont cités : Cn Matius, Decius Laberius , Publius Syrus sont les plus connus.
Aux jeux scéniques, Decimus Laberius, chevalier romain, joua un mime de sa composition. Il reçut de César cinq cents sesterces et un anneau d'or; et, de la scène, il alla, en traversant l'orchestre, s'asseoir sur l'un des quatorze gradins (réservés aux chevaliers) Suétone, César, 39.
D. Laberius : c.115-43 a.C.n. Auteur célèbre de mimes. Il faut, pour comprendre ce passage, se reporter au récit, plus détaillé, de Macrobe (Saturnales, II, 7). Laberius, chevalier romain, écrivait des mimes depuis longtemps mais ne paraissait pas lui-même sur scène : les acteurs étant considérés comme infames, il y aurait perdu son titre de chevalier. César invite (force ?) le vieil auteur à se produire lui-même, ce qu'il fait, non sans égratigner César dans son mime (voir le texte cité par Macrobe). César se venge en accordant la victoire au concurrent de Laberius, Publilius, puis, pour dédommager Laberius, lui restitue son titre de chevalier en lui donnant un anneau d'or, plus une somme d'argent (500.000 sesterces, selon Macrobe).
Explication donné sur le site « Bibliotheca Classica Selecta » 

Ces représentations grossièrement indécentes, que Sylla aimaient beaucoup, avaient plus d’intérêts pour les Romains que les autres formes de théâtre. Elles n’étaient pas seulement jouées sur scène mais on en voyait, lors de repas, dans des maisons de particuliers. Sur scène, ces mimes étaient joués comme des farces après les tragédies. Durant l’empire, elles ont remplacées petit à petit les Atellanes. On ne sait pas, avec précision, quand ces dernières disparurent.
Les acteurs de ces mimes ne portaient ni masque ni cothurnes ni chaussures propres à des comédiens (soccus = définition donnée par le dictionnaire Gaffiot = note du rédacteur du site). A cause de cela, ils sont parfois appelés « planipèdes ». Comme ces pièces montraient des évènements de la vie courante, les auteurs étaient parfois nommés « biologi » ou « ethologi », leurs œuvres étaient remplies de sentences morales. Parfois, ces mimes ont même ridiculisé des personnages illustres et toujours vivants.

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