Glaive : Gladius
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut préciser qu’il y avait un autre mot, dans la langue latine, pour désigner cette arme, il s’agit de :   ENSIS.
Il semblerait que l’origine du mot, gladius, soit gauloise : cladio.
Dans premier temps, les Romains adoptèrent l’épée des Gaulois, celle qui servit lors de leur raid en Italie et de leur sac de Rome. Elle était longue et lourde, servait surtout à frapper de taille, elle ne posséder pas de pointe ou elle était arrondie.
…leurs épées étaient inégales et différentes : chez les Gaulois, très longues et sans pointe ; chez l'Espagnol, habitué à frapper de pointe plutôt que de taille, courtes, par là faciles à manier, et pointues. Tite-Live, 22, 46, 5.

C’est au cours des guerres puniques, particulièrement la seconde, que le légionnaire Romain fut équipé de l’épée espagnole, il put ainsi porter des coups de taille et surtout des coups de pointe, elle était courte et a deux tranchants, mesurait  en longueur 60 à 90 cm, en largeur 4 à 7 cm. et son poids était léger 0,60 à 1,5 kg ce qui a fait que les recrus s’entraînaient et apprenaient l’escrime avec des épées de bois plus lourdes que celles qu’ils auraient par la suite. La poignée était en bois ou en os, mais les archéologues en ont retrouvé en métal précieux suivant le degré de richesse de son propriétaire Dans la figure la plus connue de la tactique de la légion romaine, la tortue, il fallait donner beaucoup de coups dans un petit espace, cela requérait de frapper avec la pointe du glaive. Le fourreau était fait de bois recouvert de cuir fin. Il se devait d’avoir une forme qui réceptionnait l’épée au centimètre près. L’ouverture qui permettait à l’arme de pénétrer dans son étui était toujours constituée par une bande métallique. Les faces descendantes étaient en bois, habillées de métal maintenu par des arceaux d’acier, les supérieurs servaient à attacher le glaive à la ceinture. 

Cette épée équipa le légionnaire durant tout la République et l’Empire, le Bas Empire vit ce glaive s’allonger et prendre la forme de la spatha (épée gauloise). Au début de l’empire, les troupes auxiliaires avaient une épée différente de celle employée par les légions ; la spatha dont il a été question dans la phrase précédente. Les cavaliers portaient la même, en effet, il est plus efficace, lorsqu’on est en hauteur, de frapper du tranchant de son épée que de la pointe, l’amplitude du geste est plus grande,. On ne connait pas ses dimensions. Le légionnaire portait le glaive à droite, à gauche, il avait un poignard. Selon l’historien Flavius Josèphe  les cavaliers portaient leurs armes à l’inverse.
                                                                                                                   

Contrairement au gladius, la spatha étant lourde devait être suspendue à un baudrier.
Au Bas Empire, le glaive va s’allonger, sa lame va être tranchante des deux cotés, ne va pas servir qu’a éliminé un ennemi avec la pointe de l’arme.  Au temps de Végèce (fin IV°, début 5° siècle), le légionnaire était muni de cette épée longue plus une courte.
En guise de conclusion, on va pénétrer dans le monde des gladiateurs pour dire qu’ils étaient armés du gladius dans leur combat  dans l’arène et que ceux qui étaient affranchis portaient un glaive en bois (rudius), signe de leur liberté.

sommaire