Cataphracti :

cataphracti001---> Tiré de …

C’était la cavalerie lourde et leurs chevaux comme les hommes étaient aussi protégés par une armure ( Ser. Ad Virg. Aen. XI, 771) d’où le nom qui leur fut donné (Pollux,  I, 140). La carapace qui recouvrait leur monture consistait  soit en plaques d’écaille soit en un espèce de revêtement de métal qui avait un nom particulier en fonction de la partie du corps qu’il protégeait. Pollux (I, 4) parle de προμετωπ?διον, παρ?πιον, παρ??ον, προστερν?διον, παραπλευρ?διον, παραμηρ?διον, παρακνημ?διον.  (1) De nombreuses nations orientales faisaient de leur cavalerie le principal instrument guerrier pour protéger leur indépendance et entre autres, on trouvait des soldats équipés de cette manière.

Mais chez les Romains, on ne trouve mentionner de telles troupes que tard dans l’histoire de l’Empire ; quand la discipline des légions fut remise en question, la principale force dans une bataille  fut la cavalerie.

Ce genre d’hommes à cheval était habituel dès les premiers temps chez les Perses et les conquérants macédoniens les adoptèrent.

« L'ambassadeur d'Antiochus obtint la parole avant les Étoliens…À l'entendre, une innombrable cavalerie passait de l'Hellespont en Europe; elle était composée de cuirassiers, appelés cataphractes, et d'archers, dont il était difficile d'éviter les coups, et qui atteignaient plus sûrement dans leur fuite, lorsqu'ils décochaient leurs flèches par derrière. À ces escadrons redoutables, qui suffisaient, à son avis, pour écraser les armées réunies de l'Europe entière, il ajoutait une infanterie nombreuse… » Tite Live, XXXV, 48.

« À l'aile droite de cette phalange étaient placés quinze cents cavaliers Gallo-Grecs, soutenus par trois mille cuirassiers, nommés cataphractes… » Tite Live, XXXVII, 40. (On parle de l’armée d’Antiochus- ndr du site).

Xénophon raconte que dans les armées de Cyrus (Cyr. VI, 4), les chevaux avaient la tête et la poitrine protégée, (προμετωπιδ?οις κα? προστερν?διοις) c’était aussi le cas de l’armée d’Ataxerxes lorsqu’il fit campagne avec son frère cadet (Xen. Anab. I, 8). Ces troupes étaient appelées clibinari par les Perses (cataphracti equites, quos clibanarios dictitant Persae) Amm. Marc. XVI.10

« Venaient ensuite des détachements de cataphractes ou "clibanares", comme les appellent les Perses; cavaliers armés de pied en cap, que l'on eût pris pour autant de bronzes équestres sortis de l'atelier de Praxitèle. Les parties de l'armure de ces guerriers correspondant à chaque jointure, à chaque articulation du tronc ou des membres, étaient composées d'un tissu de mailles d'acier si déliées et si flexibles, que toute l'enveloppe de métal adhérait exactement au corps sans gêner aucun de ses mouvements. » Ammien Marcellin parle des troupes de l’empereur Constance en visite à Rome.

« Pères conscrits, nous avons vaincu les Perses…nous avons tué dix mille cuirassiers, qu’ils appellent clibanaires. » Lambrid. Alex. Sev., 56.

Dans l’armée romaine, les historiens n’en ont trouvé une référence qu’à partir de l’époque de Constantin. (2)

 

Ce terme fut appliqué à des navires pontés par opposition aux aphracti qui ne l’étaient pas.

 

Adapté du livre de William Smith "A dictionary of greek and roman antiquities" 1875

 

- L’image est de mon fait.

cataphracti002-----Image trouvée à Dura-Europos et représentant un « Clibanarius » parthe du II ème ou III ème siècle après J.C.