Agonalia

Agonalia : (1)

Agonalia--- > tiré de …

Une des plus anciennes fêtes romaines, elle était célébrée plusieurs fois dans l'année.
" ...au sujet des Agonales; je note seulement que, dans nos Fastes, elles se représentent ici une seconde fois. " Ovide, fastes, V, 721. Sa création, comme bien d'autres, est attribuée à Numa Pompilius. (Macrob. Saturn. I, 4) Les anciens calendriers nous renseignent sur les dates où elle apparaissait dans l'année, le 9 janvier, (2)
" Les Agonalia du 9 janvier " Ovide, fastes, I, 317.
le 21 mai et le 11 décembre, probablement le 17 mars, date à laquelle, on célébrait aussi les liberalia qui prirent par la suite le nom de agoria ou agorium martiale. (Varr.L.L.VI, 14, ed. Müller kalendarium vaticanum) Les anciens, eux-mêmes, ne savaient plus ce qu'elle représentait.(3)
Mais comme Hartung l'a démontré (die religion der Römer, vol II), lorsque la victime offerte en sacrifice par le rex sacrificulus est un bélier et que cela se passe à la regia, (Varr.L.L.VI, 12.- Festus s.v. Agonioum)
" Ce qui n'est pas moins certain, c'est que le roi des sacrifices doit immoler aux dieux, non la brebis à la toison épaisse, mais le bélier, son époux. " Ovide, fastes, I, 333.
il n'y a aucune difficulté pour l'interprétation. Avec tous ces éléments en présence, nous avons affaire ici à quelque chose qui touche aux dieux les plus importants de la religion de l'Etat. En y regardant bien, on comprend pourquoi cette fête avait lieu plusieurs fois par an.
L'origine du nom est aussi un sujet de discorde chez les anciens, toutes celles proposées trouvent un écho chez Ovide.  « D'autres, remarquant que la victime ne se présente pas spontanément, mais qu'on la conduit à l'autel, font dériver ce nom de cette action même; d'autres pensent que les Agonales s'appelaient agnales chez nos pères, et retranchent une lettre dans le mot; enfin, agonia n'exprimerait-il pas la frayeur qui saisit l'animal, quand, à travers l'eau des bassins, il voit briller le fer qui va lui donner la mort? Selon quelques-uns, ce jour porterait le nom grec des jeux auxquels se livraient nos ancêtres. Troupeau, dans le vieux langage, se disait agonia, et je ne reconnais pour vraie que cette dernière étymologie. »  Ovide, fastes, I, 330.
Aucune d'entre elles, n'est totalement satisfaisante. Nous allons, donc, proposer la notre. Il est bien connu que le Quirinal, à l'origine, s'appelait agonus et le mont agonensis (Festus, s.v.agonium quirinalis ; comp. Dionys. II, 37). Pourquoi ne pas penser que le nom viendrait de cette colline Il est dit que le sacrifice se faisait à la regia ou à la domus regis qui était au sommet de la sacra via, près de l'arche de Titus (Becker, handbuch d. Röm. Alterh. Vol. I), mais dans des temps très anciens, selon un écrivain, la regia se trouvait sur le Quirinal (Solim. I, 21), cette déclaration rend presque certaine notre supposition (classical museum, vol. IV).
D'après des historiens modernes, le circus agonensis était là où se trouve maintenant la piazza Navona et aurait été construit par l'empereur Alexandre Sévère exactement à l'endroit où les victimes étaient sacrifiées aux agonalia (Becker ibid.), pourtant il a été dit qu'il n'y avait aucune raison pour que le circus agonensis ait cette dénomination.

- Ce texte a été librement traduit par mes soins du livre "A dictionary of Greek and Roman Antiquies" Londres 1875 de William Smith. La version anglo-saxonne est donnée sur le site de Lacus Curtius.

Note du rédacteur du site :
(1) ou Agonium.

(2) Le 9 janvier est le jour où l'on sacrifie au dieu Janus.

(3) Pour Mai, on pense que l’on fêtait le dieu Mars sous son nom de Vediovis qui personnifie son coté protecteur.

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