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Sabine : ou VIVIA SABINA

Epouse d'Hadrien, elle avait dix ans de moins que lui, elle devint impératrice à 14 ans, petite nièce de Trajan, leur mariage fut malheureux, ils n'eurent pas d'enfants. On dit même qu'elle avorta. A sa mort (136 après J.C.), il fut murmuré que son mari avait pu la faire empoisonner.

Q.Titurius Sabinus :

Légat de J. César durant la Guerre des Gaules. Il est envoyé par le futur dictateur à la tête de trois légions (56 avant J.C.) pour tenir en respect les peuplades maritimes des Coriosolites (peuplade bretonne proche de la Normandie), des Unelles (Normandie) et des Lexoviens (embouchure de la Seine).

Sancus   : Pour les Romains, il était le dieu de la loyauté, de l'honnêteté et de la bonne foi. Son culte était certainement l'un des plus anciens à Rome, il devait venir d'Etrurie. Il avait son temple sur le Quirinal connu sous le nom de Semo Sancus Fidius Deus . Sa construction daterait du dernier des Tarquin bien qu'il ait été dédié en 466 avant J.C. par Sp. Postumius .

« Je me demandais à qui les nones étaient dédiées, à Sancus, ou à Fidius? Ou à toi, père Semo? Sancus me parla ainsi: "Quel que soit celui des trois que tu choisisses, c'est à moi qu'en reviendra toujours l'honneur; je porte ces trois noms: ainsi l'ont voulu les habitants de Cures." C'est donc à ce dieu que les Sabins ont dédié un temple construit sur le sommet du Quirinal. » Ovide, fastes, VI, 213.

C'était un culte qui avait été introduit à Rome par Titius Tatius .

Gaius Laelius Sapiens : Ce fut un grand ami de Scipion Emilien . Il l'accompagnait lors de la prise de Carthage puis il fut préteur en Espagne et consul en 140 avant J.C. Il aida à poursuivre en justice les amis de Tiberius Grachus . Il est un des personnages que fait parler Cicéron dans ses œuvres : de Senectute, de Amicitia et dans le de Republica . Dans les écrits de l'acocat-consul, il fait figure d'un homme très cultivé, appartenant au cercle des Scipions.

Publius Satureius :

Tribun du peuple qui tua Tiberius Gracchus en lui fendant la tête avec le pied d'un ban.

Lucius Appuleius Saturninus :

Il fut questeur en 104 avant J.C. et supervisait l'importation des céréales venant d'Ostie, destitué par le Sénat, il rejoignit les rangs des populares . Il fut remplacé dans sa tâche par M. Aemilius Scaurus . En 103 avant J.C., il fut élu tribun de la plèbe et devint un chaud partisan de Marius , il fut tribun de la plèbe deux fois dans sa vie. A la solde de Marius , il proposa en 103 avant J.C. une loi qui donnait aux vétérans de l' imperator 100 jugères (25 hectares) de terre en Afrique. Avec Glaucia et Marius , ils formèrent une espèce de triumvirat avant la lettre. Après avoir initié le meurtre d'un concurrent, Gaius Memmius , rival de Glaucia au consulat, il fut déclaré ennemi public par le Sénat, Marius fut obligé de l'abandonner. Il se réfugia au Capitole, dans le temple de Jupiter Optimus Maximus  ; ses amis qui l'avaient suivi et lui se rendirent lorsque Sylla fit couper l'approvisionnement en eau de la colline. Ils furent massacrés sous une pluie de tuiles arrachées au toit du temple par une bande aux ordres du futur dictateur.

Lucius Antonius Saturninus :
Général romain, gouverneur de Germanie Supérieure, se révolta contre Domitien en 89 après J.C. Son insurrection fut écrasée par le gouverneur de Germanie Inférieure.
Avant cela, il était sénateur et devait cet honneur à Vespasien qui fit de lui un important personnage de Rome.
Une inscription mentionne un Lucius Antonius Saturninus comme propréteur de Judée, R. Syme propose de l’identifier à ce gouverneur de Germanie Supérieure.
Il fut désigné comme consul suffect en 82 après J.C.   

Gaius Mucius Scaevola :

Lars Posenna était un homme obstiné, tenu en échec par H. Coclès, il décida de venir à bout de la ville de Rome par la faim et y mit le siège (toujours d'après les légendes de la fondation de Rome). Notre héros, Gaius Mucius, obtint l'autorisation de s'éloigner de la cité assiégée et alla dans le camp ennemi, un poignard caché sur lui, dans le but de tuer Lars Porsenna. Mais il se trouva en présence de deux hommes richement habillés et par malheur pour lui, il frappa le mauvais. Le roi étrusque se trouvait toujours en vie. Arrêté par les serviteurs royaux, il déclara qu'il était un Romain normal et que n'importe lequel de ses concitoyens pourrait faire la même chose que lui. Puis indifférent à la souffrance physique, il brûla sa main droite en la tenant au dessus d'un brasero, cette main s'était trompée et devait être punie. Impressionné par tant de bravoure, Porsenna lui permit de rentrer à Rome, il leva le siège, pensant qu'il ne pourrait venir à bout de tels hommes. Gaius Mucius reçut le surnom de Scaevola = le gaucher.

« …lorsque Gaius Mucius, jeune patricien, indigné de voir que le peuple romain, alors qu'il était esclave et sous des rois, n'avait jamais été, dans aucune guerre, assiégé par aucun ennemi, tandis qu'à présent qu'il était libre, il était bloqué par ces mêmes Étrusques dont il avait si souvent mis les armées en déroute, entreprit de venger, par une action grande et audacieuse, la honte de ses concitoyens. D'abord il voulait, de son propre mouvement, pénétrer dans le camp des ennemis; mais, craignant que, s'il sortait sans l'ordre des consuls et sans que personne en eût connaissance, il ne fût arrêté par les sentinelles romaines et ramené dans la ville comme un transfuge, accusation que le sort de Rome ne rendait que trop vraisemblable, il se rendit au sénat, et là : "Pères conscrits, dit-il, je veux traverser le Tibre et entrer, si je le puis, dans le camp des ennemis, non pour y faire du butin et tirer vengeance de leurs pillages; j'ai, si les dieux me secondent, un plus noble dessein." Autorisé par le sénat, il cache un poignard sous ses vêtements, et part. Dès qu'il est arrivé, il se jette dans le plus épais de la foule qui se tenait près du tribunal de Porsenna. On distribuait alors la solde aux troupes; un secrétaire était assis près du roi, vêtu à peu près de la même manière, et, comme il expédiait beaucoup d'affaires, que c'était à lui que les soldats s'adressaient, Mucius, craignant que s'il demandait qui des deux était Porsenna, il ne se fît découvrir en laissant voir son ignorance, s'abandonna au caprice de la fortune, et tua le secrétaire au lieu du prince. Il se retirait au milieu de la foule effrayée, s'ouvrant un chemin avec son fer ensanglanté, lorsque, au cri qui s'éleva au moment du meurtre, les gardes du roi accoururent, le saisirent, et le menèrent devant le tribunal. Là, sans défense et au milieu des plus terribles menaces du destin, bien loin d'être intimidé, il était encore un objet de terreur. "Je suis un citoyen romain, dit-il; on m'appelle Gaius Mucius. Ennemi, j'ai voulu tuer un ennemi, et je ne suis pas moins prêt à recevoir la mort que je ne l'étais à la donner. Agir et souffrir en homme de coeur est le propre d'un Romain. Et je ne suis pas le seul que ces sentiments animent. Beaucoup d'autres, après moi, aspirent au même honneur. Apprête-toi donc, si tu crois devoir le faire, à combattre pour ta vie à chaque heure du jour. Tu rencontreras un poignard et un ennemi jusque sous le vestibule de ton palais. Cette guerre, c'est la jeunesse de Rome, c'est nous qui te la déclarons. Tu n'as à craindre aucun combat, aucune bataille. Tout se passera de toi à chacun de nous." Alors le roi, tout à la fois enflammé de colère et épouvanté du danger qu'il court, ordonne que Mucius soit environné de flammes, et le menace de l'y faire périr s'il ne se hâte de lui découvrir le complot mystérieux dont il cherche à l'effrayer. "Vois, lui répliqua Mucius, vois combien le corps est peu de chose pour ceux qui n'ont en vue que la gloire." Et en même temps il pose sa main sur un brasier allumé pour le sacrifice, et la laisse brûler comme s'il eût été insensible à la douleur. Étonné de ce prodige de courage, le roi s'élance de son trône, et, ordonnant qu'on éloigne Mucius de l'autel : "Pars, lui dit-il, toi qui ne crains pas de te montrer encore plus ton ennemi que le mien. J'applaudirais à ton courage s'il était destiné à servir ma patrie. Va, je n'userai point des droits que me donne la guerre : je te renvoie libre, ta personne est désormais inviolable." Alors Mucius, comme pour reconnaître tant de générosité : "Puisque tu sais, dit-il, honorer le courage, tu obtiendras de moi, par tes bienfaits, ce que tu n'as pu obtenir par tes menaces. Nous sommes trois cents, l'élite de la jeunesse romaine, qui avons juré ta mort. Le sort m'a désigné le premier; les autres viendront à leur tour, et tu les verras tous successivement, jusqu'à ce que l'un d'eux ait trouvé l'occasion favorable »…En renvoyant Mucius, à qui la perte de sa main droite fit donner, dans la suite, le nom de Scaevola, Porsenna ordonne à des ambassadeurs de le suivre à Rome. Le danger qu'il venait de courir, et dont la méprise de son meurtrier l'avait seule préservé, et plus encore ce combat qu'il aurait à soutenir tant qu'il resterait un seul des conjurés, l'avaient tellement ému qu'il fit, de son propre mouvement, des propositions de paix aux Romains. » Tite Live, II, 12 et 13.

Quintus Mucius Scaevola dit l’Augure:

Ils sont deux à avoir  porté ce nom et tous deux furent les maitres de Cicéron en matière de droit. Il fut d'abord tribun du peuple en 106 avant J.C. puis consul en 95 avant J.C. avec son ami Lucius Licinius Crassus. Il fut proconsul d'Asie et pontifex maximus . Comme prêtre, son inviolabilité ne l'empêcha pas d'être assassiné par les sbires de Marius bien qu'il fut le beau-père de son fils, il fut égorgé dans le vestibule du temple de Vesta sur ordre du préteur urbain Lucius Junius Damasippus . Ce fut un grand juriste qui fit la première compilation des lois romaines. Il en produisit dix-huit livres qui étaient souvent cités. Il fut le gendre de Laelius, un  autre  des protagonistes du « De Republica », une de ses filles épousera l’orateur Licinius Crassus et sa petite fille sera l’épouse du fils de Marius.  Puisqu’on parle de ce dernier, il en fut partisan après avoir été très proche des Gracques.

Aemilia Scaura :

Elle fut la fille de Marcus Aemilius Scaurus et de sa seconde femme Caecilia Metella Dalmatica .

A sa naissance Scaurus était le premier des sénateurs et devait avoir autour de la soixantaine A son décès, sa mère se remaria avec Sylla ce qui en fit son beau-père. Son second mari fut Pompée qu'elle épousa encore enceinte des œuvres de son premier mari qui avait osé dire du mal de Sylla . Elle décéda très rapidement lors de son accouchement.

Marcus Aemilius Scaurus   : Prince du Sénat, c'est-à-dire président de cette assemblée, il ne présidait pas comme on le fait de nos jours mais prenait la parole en premier.

On dit qu'il se laissa acheté par l'or de Jugurtha bien qu'il fût ouvertement contre lui.

Lucius Cornelius Scipio :

Il fut consul en 259 avant J.C. puis censeur en 258 avant J.C. Il est connu pour avoir été un officier supérieur durant la première guerre punique. Il était le fils de Scipio Barbatus  ; un de ses ancêtres fut consul en 350 avant J.C. En 259 avant J.C., il dirigeait une flotte romaine qui s'empara d'Aleria puis de la Corse mais il échoua devant Olbia en Sardaigne.

Publius Cornelius Scipio : Il était le fils de Scipion l'Africain et d' Aemilia Paulla , il fut le père adoptif de Scipion Emilien . Il fut préteur en 174 avant J.C.

Sénèque le Rhéteur ou Sénèque le Père.
LUCIUS ANNAEUS SENECA
Il naquit à Cordoue vers 55 avant J.C. Il vint à Rome pour étudier la rhétorique. Il se maria avec une certaine Helvia avec qui il eut trois fils : Annaeus Novatus dit aussi Gallion car il fut adopté par un rhéteur ami de son père, M. Annaeus Mela qui sera le père du poète Lucain  et surtout Sénèque le Philosophe qui fut le précepteur de l’empereur Néron, écrivain et philosophe-stoïcien bien connu. Issu de la classe équestre, il sera un grand serviteur de l’Etat. A la fin de sa carrière, il va composer des ouvrages de rhétorique à l’usage de ses fils et le public lettré de l’époque va en profiter aussi. Il écrivit des « controverses », 14 plaidoyers judiciaires, fictifs ou non, en 10 livres, seuls 5 nous sont parvenus, des « suasoires », éléments de rhétorique pour ou contre quelque chose, destinés à s’exercer à l’éloquence. Il décède en 39 après J.C.

Servien :

Beau frère d'Hadrien, il complota contre lui et fut contraint au suicide, il espérait le trône impérial au décès de l'empereur malgré son âge.

Marcus Junius Silanus  : Il fut le père de la première épouse de Caligula.

Marcus Junius Silanus  : Proconsul d'Asie, au début du règne de Néron  ; il avait la réputation d'être insipide. Il était le frère de celui qui avait été, jadis, fiancé à Octavie, maintenant épouse de Néron . Il fut empoisonné par Agrippine.

Lucius Junius Silanus  : Arrière petit-fils d'Auguste, il fut fiancé à la fille de l'empereur Claude  : Octavie . Il fut convaincu d'inceste avec sa sœur : Julia Calvina par le futur empereur Vitellius . Il se donna la mort après avoir été chassé du Sénat.

Quintus Poppeadus Silo  : Marse, un des deux chefs suprême de la « guerre sociale ».

Silius Italicus : Homme politique et écrivain romain.
Suivant certains historiens, il serait né à Italica, en Espagne, d’où son nom ou à Corfinium dans les Abruzzes, en fait, il serait né à Rome en 25 après J.C. sous le règne de Tibère au sein d’une très ancienne famille plébéienne.


Sa carrière politique se termina par un grand succès puisqu’il fut consul l’année de la mort de Néron, on  prétendit que cette nomination fut due au fait d’avoir été délateur au service du pouvoir. Cette accusation fut reprise par Pline le Jeune dans une de ses lettres. (III, 7, 5)
Après Néron, il servit Vespasien qui l’envoya comme proconsul en Asie Mineure. Puis, il fut certainement un des favoris du nouvel empereur Domitien qui, mais on n’en ait pas certain, lui aurait conféré le consulat deux fois. L’âge venant, il quitta Rome et vécut la vieillesse en Campanie, il mourut à 75 ans, sous le règne de Trajan.
 Il tomba bien vite dans l’oubli bien qu’il fut considéré comme un grand écrivain par ses contemporains, il fut redécouvert par Pogge et Pétrone se servit de lui pour un de ses écrits.
La seule œuvre de lui qui nous soit parvenue est « Publica » ou « Guerres Puniques » présentes sur ce site (ICI) qui conte la seconde guerre punique en 17chants (c’est un poème) et 12000 hexamètres, Silius a du écrire d’autres œuvres mais, on en a aucune trace. La façon de bâtir cette épopée peut faire penser à Virgile, poète pour qui Silius avait une très grande admiration.

Marcus Plautius Silvanus  : Père de la première femme de l'empereur Claude . Il fut un grand général et surtout le premier gouverneur de la Bretagne (Grande Bretagne).

Sosigenes  : Mathématicien grec à qui J. César, en 46 avant J.C., confia le soin de rétablir la concordance entre l'année civile et l'année solaire.

Caius Sosius :
Homme politique, partisan de Marc Antoine.
Il fut consul avec Gnaeus Domitius Ahenobarbus qui fut plus clément que lui vis-à-vis d’Octave.
Il fut nommé proconsul de Syrie en 34 avant J.C. et en même temps il gouverna la Cilicie.
Au tout début de sa carrière politique, il choisit le camp des Optimates et de Pompée puis il se rangea aux cotés de Marc Antoine.
En 37 avant J.C., il s’empara de Jérusalem et plaça Hérode sur le trône de Judée.
Il resta fidèle à Marc Antoine lorsque celui-ci entra en lutte contre Octave.
Il commande une flotte pour Antoine qui va battre celle d’Octave mais devant l’arrivée d’Agrippa, il doit fuir. Restant dans la marine, il sera à la tête de la marine d’Antoine à l’aile gauche à Actium où il fera en face d’Octave.
Octave devenu Auguste va lui pardonner d’avoir choisi le mauvais camp. Cette mansuétude va donner naissance à une rumeur qui parlait de trahison à Actium. Sosius va se consacrer à la restauration du temple d’Apollon (à coté du théâtre de Marcellus). Vieux temple qui, selon la légende aurait vu Atia, mère de l’empereur Auguste tomber enceinte de lui pendant un sommeil artificiel suite aux œuvres d’Apollon, transformé en serpent, pour l’occasion.
Il dut décéder après 17 avant J.C.

Sophosnibe : Elle était la fille du général carthaginois Hasdrubal qui s'en servit comme pion de sa vie politique.

---- Sir Alma Tadema.

Elle dut être fiancée à Masinissa mais lorsqu'il passa du coté des Romains, son père arrangea très vite son mariage avec Syphax et ainsi les Carthaginois eurent un allié en Numidie. Avec Syphax, elle fut faite prisonnière par les Romains de Scipion , elle se suicida en 203 avant J.C.

« …il appela son esclave affidé, chargé de la garde du poison que les rois barbares ont l'usage de se réserver en cas de malheur, et lui ordonna d'en préparer une coupe, de la porter à Sophonisbe et de lui dire: "que Masinissa aurait voulu remplir ses premiers engagements, comme une femme a droit de l'attendre d'un époux. Mais dépouillé par une autorité supérieure du droit de disposer de son sort, il lui tenait sa seconde parole et lui épargnait le malheur de tomber vivante au pouvoir des Romains. » Tite Live, XXX, 15.

Masinissa qui était amoureux d'elle lui envoya le breuvage empoisonné qui la délivra définitivement des craintes qu'elle avait d'un emprisonnement par les Romains vainqueurs, elle le but sans aucune hésitation.

« La fierté de ce langage ne fut pas démentie par la fermeté avec laquelle elle prit la coupe fatale et la vida sans donner aucun signe d'effroi. Quand Scipion l'apprit, il craignit que le jeune et fier Masinissa, égaré par son désespoir, ne se portât à quelque résolution violente; il le fit venir sur-le-champ et le consola; mais en même temps il lui reprocha avec douceur d'avoir réparé une imprudence par une autre imprudence et donné à cette affaire un dénouement tragique que rien ne nécessitait. » Tite Live, XXX, 15.

Gnaeus Pompeius Stabo  : Pompée Stabo

Plus connu sous le nom de Pompée Strabo , dont le surnom signifie : « le loucheur », il fut le père de Pompée (le Grand). Il venait d'une province rurale, du Picinum c'était un homme de la terre. Il gravit un à un tous les échelons du cursus honorum pour arriver au sommet en 89 avant J.C. où il fut élu consul avec Lucius Porcius Cato , en pleine guerre Sociale, il commença sa carrière comme questeur en Sardaigne (104 avant J.C.) et devint préteur en 92 avant J.C.. Il mena, contre les alliés italiens, ses trois légions dans le Nord du pays ; il prit la ville d'Asculum, son fils alors âgé de seize ans l'accompagnait, dont tous les biens de ses habitants furent vendus et tous les gains ainsi dégagés lui revinrent, puis il se retira avec ses vétérans dans sa province. Il était haï de tout le monde, il était avare mais c'était un excellent militaire.

« Car les Romains ne montrèrent jamais à aucun général une haine aussi forte, ni aussi sauvage, qu'au père de Pompée, Strabon. Vivant, ils redoutaient la puissance de ses armes, car c'était un homme très belliqueux ; et quand il mourut frappé de la foudre, ils arrachèrent, au cours du convoi, son corps du lit funèbre et le couvrirent d'outrages. »

Plutarque, vie de Pompée, 1.

Il regagna Rome en 87 avant J.C. à l'appel de Sylla qui avait besoin de ses services contre Marius . Mais la mort le surprit avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit.

Stephanus : Intendant de la nièce de Domitien. C'est lui le premier qui sortit son poignard pour assassiner l'empereur.

Strabon  : 64 avant J.C. ; 24 après J.C. Nom venant de strabo, onis = affligé de strabisme, qui louche.

Il est né à Amasée qui est une ville forte à la frontière du Pont Euxin et de la Cappadoce  ; natif d'Asie Mineure, il écrivit en langue grecque. Sa famille pourrait venir de la Crète. On trouve quelques personnes de cette famille dans l'entourage de Mithridate VI. Il eut pour professeur de rhétorique Arisdodème qui enseigna aux enfants de Pompée, c'est dire la qualité de l'enseignement qu'il reçut. De ses écrits, il nous reste que sa « géographie », texte très précieux pour les historiens, le reste est perdu. Il a aussi écrit une continuation à l'histoire de Polybe (43 livres-« Commentaires historiques »). Sa « géographie » compte 17 livres , il n'est pas certain qu'elle ait publiée de son vivant, on ne trouve aucune référence à ce livre chez les auteurs contemporains de Strabon. Il ne fut redécouvert qu'au XV ème siècle, les érudits du Moyen âge se servirent énormément de sa « géographie » pour connaître le monde

Sextus Nonnius Sufenas  : Neveu de Sylla, le plus jeune fils de sa sœur. Il organisa les premiers jeux de la Victoire ( ludi Victoriae).

Quintus Brutus Sura  : Fut légat du propréteur de Macédoine, il combattit avec un certain succès le général de Mithridate  : Métrophane . Pendant trois jours, à Chéronée, il affronta les troupes d' Archélaos , un autre général de Mithridate , avec un résultat incertain pour les deux.

Syphax : C'était un roi masaesyle (peuplade numide). Il avait sa propre monnaie comme le prouve des pièces retrouvées et datant d'à peu près 220 avant J.C. ce qui montre une certaine pénétration de la civilisation. Son royaume s'étendait sur à peu près les deux tiers de l'Algérie et sur une partie du Maroc. Sa capitale devait être Siga (Oranie). Il fut tout d'abord l'allié des Romains mais sa femme Sophonisbe , fille d' Hasdrubal , lui fit quitter leur camp pour devenir un ami et un soutien du peuple carthaginois. La défaite de Zama sonna le glas de son royaume qui fut en partie absorbé par Massinissa.

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